Post doc de 3 ans dans l’équipe MATOS à Nice

Contact

Sabine Santucci, coordinatrice du projet BioCUBK sabine.santucci@univ-cotedazur.fr

Détails de l'offre

L’équipe MATOs s’intéresse aux altérations du tissu osseux induites par des facteurs génétiques ou environnementaux. Parmi ces derniers, l’uranium (U) est un métal lourd non essentiel largement distribué dans l’environnement en raison de sa présence naturelle et de son utilisation dans plusieurs activités humaines. Les principaux organes cibles sur lesquels l’U naturel exerce une toxicité chimique sont les reins et le squelette. A ce jour, les connaissances sur les mécanismes toxicologiques sous-jacents sont encore préliminaires. L’énergie nucléaire est actuellement encouragée en raison du réchauffement de la planète et les attentes de la société en matière de sécurité environnementale sont de plus en plus grandes. La nécessité d’étudier plus avant la toxicité de l’uranium naturel est cruciale.

L’objectif du projet ANR BioCUBK (Biochemical Cycle of Uranium in Bone and Kidney) est de déchiffrer les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans la réponse à une exposition à de faibles doses d’U dans les reins et les os. En utilisant une stratégie interdisciplinaire, nous proposons de caractériser : i) le devenir et le comportement de l’U dans différents reins et os dans différents modèles d’étude rénaux et osseux de complexité croissante (culture cellulaire 2D, matrices osseuses biomimétiques pour la culture en 3D, organoïdes rénaux et souris exposées chroniquement à l’U), et ii) les voies cellulaires touchées dans ces deux organes.

Le chercheur postdoctoral sera chargé de mettre en place différents modèles de culture de cellules osseuses biomimétiques et de préparer des modèles extra- et intracellulaires à partir de ces systèmes de culture cellulaire exposés à de faibles doses d’uranium.

Ces échantillons seront utilisés pour caractériser le comportement de l’U et ses cibles moléculaires potentielles. Ce travail sera réalisé en étroite interaction avec les chimistes du groupe RHE (Institut de

Chimie de Nice, Université Côte d’Azur) et les biochimistes du groupe TecSep (Institut des Sciences Analytiques, Université Lyon 1). En particulier, il/elle prendra une part importante aux expériences de synchrotron menées par l’équipe RHE après la fin du projet.

Enfin, il/elle étudiera les mécanismes moléculaires impactés par l’U dans l’os et contribuera à leur étude dans le tissu rénal, en coordination avec avec un(e) doctorant(e) de l’équipe LRSI de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire, Fontenay-aux-Roses), les membres du LRSI ayant une forte expertise dans les domaines de la toxicité des métaux lourds et du rein.

Le postdoc aura un rôle clé dans le projet BioCUBK en assurant l’interface avec les biologistes, les chimistes analytiques et les biochimistes. Au sein de l’équipe MATOs, il/elle sera entouré(e) de chercheurs de l’INSERM et du CNRS ayant une grande expertise dans les domaines de la biologie osseuse de l’autophagie, de la biologie cellulaire et moléculaire et de l’expérimentation animale et aura accès à de nombreux plateaux techniques.

Les candidats doivent être titulaires d’un doctorat en biologie cellulaire, être motivés, autonomes, curieux sur le plan scientifique et avoir un esprit créatif et collaboratif. En outre, les candidats doivent aimer travailler en collaboration avec différents partenaires. Le projet nécessitera une grande variété de techniques et de connaissances dans le domaine de la biologie (culture cellulaire 3D, biologie moléculaire et cellulaire, pathophysiologie osseuse, imagerie par microscopie, physiopathologie osseuse, voies d’inflammation/autophagie). En outre, le chercheur postdoctoral doit également être intéressé par l’acquisition et/ou le développement de compétences dans diverses techniques de chimie analytique.

Visualisez l'offre en pdf