La lipidation de LGG-1/GABARAP n’est pas nécessaire pour l’autophagie et le développement chez Caenorhabditis elegans
Auteurs
Romane Leboutet, Céline Largeau, Leonie Müller, Magali Prigent, Grégoire Quinet, Manuel S. Rodriguez, Marie-Hélène Cuif, Thorsten Hoppe, Emmanuel Culetto, Christophe Lefebvre and Renaud Legouis
Lien vers l'article originalAnnée de publication
2023
Journal
eLife
Affiliation
Université Paris-Saclay, CEA, CNRS, Institute for Integrative Biology of the Cell (I2BC), 91198, Gif-sur-Yvette, France. INSERM U1280, 91198, Gif-sur-Yvette, France
Résumé de l'article
Les protéines de type ubiquitine Atg8/LC3/GABARAP sont nécessaires à de multiples étapes de l'autophagie, telles que l'initiation, la reconnaissance et la séquestration du cargo, la fermeture de la vésicule et sa dégradation. La plupart des fonctions de LC3/GABARAP sont considérées comme dépendantes de leurs modifications post-traductionnelles et de leur association avec la membrane de l'autophagosome via sa conjugaison à un lipide, la phosphatidyl-éthanolamine. Contrairement aux mammifères, C. elegans possède des homologues uniques des familles LC3 et GABARAP, nommés LGG-2 et LGG-1. Par mutagenèse dirigée, nous avons inhibé la conjugaison de LGG-1 à la membrane de l'autophagosome et généré des mutants qui n'expriment que les formes cytosoliques, soit le précurseur, soit la protéine clivée. LGG-1 est un gène essentiel pour l'autophagie et le développement chez C. elegans, mais nous avons découvert que ses fonctions pouvaient être pleinement réalisées indépendamment de sa localisation à la membrane. Cette étude révèle un rôle essentiel de la forme clivée de LGG-1 dans l'autophagie mais aussi dans une fonction embryonnaire indépendante de l'autophagie. Nos données remettent en question l'utilisation de la GABARAP/LC3 lipidée comme marqueur principal du flux autophagique et soulignent la grande plasticité de l'autophagie.
Image d'illustration
![](https://cfatg.org/wp-content/uploads/2023/07/Picture2-for-Leboutet2023.jpg )
Microscopie électronique d'un embryon de C. elegans montrant un autophagosome (bleu) contenant une mitochondrie paternelle (rose) et entouré de mitochondries maternelles (jaune).