Dégradation lysosomale et stabilité chromosomique

Auteurs

Eugènia Almacellas, Joffrey Pelletier, Charles Day, Santiago Ambrosio, Albert Tauler, Caroline Mauvezin. Contacts: Dr. Albert Tauler, tauler@ub.edu and Dr. Caroline Mauvezin caroline.mauvezin@gmail.com

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Année de publication

2020

Journal

Autophagy

Résumé de l'article

Une équipe du Laboratoire du métabolisme du cancer dirigée par le Dr Albert Tauler, chercheur principal de l’Institut de recherche biomédicale Bellvitge (IDIBELL) et professeur à l’Université de Barcelone (UB) démontre que les lysosomes et l’autophagie sont nécessaires pour prévenir contre l’instabilité chromosomique. Dans l’étude récemment publiée dans le journal Autophagy, les travaux dirigés par le Dr Caroline Mauvezin démontrent que les lysosomes sont actifs et dégradent sélectivement des protéines impliquées dans l’orchestration de la division cellulaire, et que des altérations au moment de la séparation des chromosomes se produisent lorsque la fonction dégradative des lysosomes est compromise. La participation des lysosomes et de l’autophagie pendant la division cellulaire s’avère être encore un sujet controversé. La présente étude a analysé différentes lignées de cellules tumorales et a identifié plus de 100 nouvelles protéines spécifiquement dégradées par les lysosomes lors de la mitose. Parmi eux, l’équipe de recherche a identifié des protéines directement impliquées dans la ségrégation des chromosomes, soutenant le rôle essentiel des lysosomes et de l’autophagie pendant la division cellulaire. Ces travaux servent de précédent pour l’étude des mécanismes responsables de la dégradation des facteurs mitotiques afin de limiter l’instabilité chromosomique. Comprendre le rôle des lysosomes et de l’autophagie dans la séparation des chromosomes en mitose a conduit à une autre découverte. En effet, les auteurs décrivent pour la première fois que les cellules qui ont subi des erreurs lors de la séparation des chromosomes, soit en raison d’altérations de la fonction lysosomale, soit par d’autres contraintes, présentent un noyau avec une morphologie toroïdale après leur division. Cette morphologie particulière représente un nouveau biomarqueur pour l’identification de cellules post-mitotiques présentant une instabilité chromosomique. Jusqu’à présent, le seul biomarqueur permettant de déterminer l’instabilité chromosomique était le micronoyau. Les travaux dirigés par le Dr Mauvezin présentent le noyau toroïdal comme un nouvel outil complémentaire pour détecter l’instabilité chromosomique inhérente aux cellules cancéreuses.

Image d'illustration

La dégradation lysosomale assure une ségrégation chromosomique précise pour éviter l'instabilité chromosomique.