TP53INP1 exerce une neuroprotection dans des conditions de stress liées au vieillissement et à la maladie de Parkinson.
Auteurs
Dinh E, Rival T, Carrier A, Asfogo N, Corti O, Melon C, Salin P, Lortet S & Kerkerian-Le Goff1 L. Lydia Kerkerian-Le Goff, DR CNRS, 1Aix Marseille Univ, CNRS, IBDM, NeuroMarseille, Marseille, France.
Lien vers l'article originalAnnée de publication
2021
Journal
Cell Death and Disease
Résumé de l'article
TP53INP1 est une protéine induite par le stress, qui agit comme un double régulateur de la transcription et de l’autophagie. La déficience de TP53INP1 a été liée au cancer et au syndrome métabolique par des mécanismes qui sont également associés aux maladies neurodégénératives, incluant inflammation chronique, stress oxydatif et dérégulation de l’autophagie. Les fonctions de TP53INP1 ont été principalement étudiées dans des cellules non neuronales. Son rôle dans les neurones a été examiné dans le contexte d’atteintes aiguës, dans lesquelles sa surexpression a été liée à son action pro-apoptotique dépendante de p53. Cette étude met en évidence un rôle neuroprotecteur de TP53INP1, en se focalisant sur les neurones à dopamine de la substance noire dans le contexte de la maladie de Parkinson (MP). Du fait de leurs besoins énergétiques élevés pour soutenir leur fonctionnement, la viabilité de ces neurones dépend étroitement de la fonction mitochondriale et de l’efficacité des processus d’autophagie, qui sont altérées avec le vieillissement et dans la MP. Les résultats montrent que l’expression du gène codant TP53INP1 est augmentée dans la substance noire dans un modèle de MP chez la souris induit par la surexpression d’α-synucléine. La déficience de TP53INP1 aggrave la perte des neurones à dopamine dans ce modèle de MP ainsi que celle associée au vieillissement normal. À l’inverse, la surexpression ciblée dans les neurones du gène homologue dDOR chez la drosophile atténue les phénotypes observés dans une diversité de modèles de MP, génétiques ou induit par une toxine. Au plan mécanistique, les expériences réalisées chez la drosophile et dans un modèle de cellule de mammifère indiquent que TP53INP1/dDOR pourrait adapter les demandes de mitophagie en régulant positivement l’autophagie, indépendamment de la voie spécifique de contrôle qualité des mitochondries impliquant le couple PINK1/Parkin. Ce travail identifie un nouvel acteur des processus contribuant au maintien de l’homéostasie neuronale en condition de stress cellulaire chronique lié à la MP.