Biologie Cellulaire des Infections Bactériennes
Institut de Recherche en Infectiologie de Montpellier (IRIM) CNRS UMR90041919 route de Mende
34293 Montpellier
France - Montpellier
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Responsable d'équipe
Dr Matteo Bonazzi
Thématiques de recherche
Notre recherche porte sur la caractérisation du cycle infectieux de Coxiella burnetii, la bactérie responsable de la fièvre Q, une maladie humaine incapacitante dans sa forme aiguë qui peut devenir mortelle dans sa forme chronique. Cette bactérie est transmise le plus souvent par voie aérienne entre des élevages contaminés et l’Homme, provoquant des épidémies avec de lourdes conséquences économiques et sanitaires. Notre laboratoire, établi en 2011 à Montpellier, a mis au point une méthode de crible à haut débit afin d’identifier les facteurs de virulence de cette bactérie. Ainsi, nous déterminons comment la bactérie pénètre dans les cellules humaines et quels sont les gènes impliqués dans son développement. Au cours de l’infection, cette bactérie intracellulaire génère une vacuole parasitophore avec des propriétés autolysosomales, appelée Coxiella-Containing Vacuole (CCV), en utilisant des protéines effectrices qui vont détourner les voies de trafic vésiculaire (Figure 1).
Il a été démontré que l’autophagie favorise le développement des CCVs et que des protéines effectrices bactériennes peuvent manipuler les processus de l’autophagie. Parmi ces protéines, nous avons démontré que CvpB participe à l’accumulation de phosphatidylinositol 3-phosphate (PI3P) à la surface des CCVs, un événement critique pour la fusion homotypique et hétérotypique des CCVs (Martinez et al., 2016) et que CvpF favorise l’ancrage de LC3B-II aux CCVs via une interaction avec la RAB GTPase RAB26 (Siadous et al., 2020). De plus, ces deux protéines jouent un rôle important pour la virulence de Coxiella burnetii in vivo. Les approches développées dans notre laboratoire nous permettent de comprendre comment Coxiella manipule les mécanismes cellulaires, comme l’autophagie, pour établir une niche réplicative et se développer. A terme, une meilleure compréhension du cycle infectieux de Coxiella burnetii permettra le développement de molécules anti-infectieuses ciblant à la fois les cellules infectées et l’agent pathogène.
Figure descriptive
Publications
1. Siadous F., Cantet F., Van Schaik E.J., Burette M., Allombert J., Lakhani A., Samuel J., Bonazzi M.# and Martinez E.# (2020) Coxiella effector protein CvpF subverts Rab26-dependent autophagy to promote vacuole biogenesis and virulence. Autophagy, in press.
2. Martinez E., Allombert J., Cantet F., Lakhani A., Yandrapalli N., Neyret A., Norville I., Favard C., Muriaux D. and Bonazzi M. (2016) Coxiella burnetii effector CvpB modulates phosphoinositide metabolism for optimal vacuole development. PNAS, 113(23):E3260-9.
3. Martinez E., Cantet F., Fava L., Norville I. and Bonazzi M. (2014) Identification of OmpA, a Coxiella burnetii protein involved in host cell invasion, by multi-phenotypic high-content screening. PloS Pathogens, 10 (3) e1004013.
Composition de l'équipe
Dr Matteo Bonazzi, DR2 CNRS
Arthur Bienvenu (Master 2)
Mélanie Burette (Doctorante)
Franck Cantet (IE, CNRS)
Maud Laffitte (Master 1)
Amélie Machura (Technicienne)
Eric Martinez (CRCN, CNRS) eric.martinez@irim.cnrs.fr